1- Vivre pour ne plus survivre

Mon plaidoyer pour la vie commence par le blâme de la survie. Etrange, n’est-ce pas? Par “survie”, j’entends par “survie” cette manière d’être qui ne peut toucher du bout du doigt l’instant présent qu’en nous propulsant sans cesse dans le passé qui nous affecte ou le futur qui nous angoisse. On survie également dès lors que l’on s’encroute dans un mode de vie qui ne nous convient pas ou plus et auquel on s’accroche au détriment de soi.

Cessons de survivre, apprécions, profitons, écoutons et VIVONS non plus comme des êtres de fer, des êtres de faire mais des êtres de chairs, des êtres “de cher”.

2-Vivre pour ressentir, vivre pour être pleinement humain

Il est un mécanisme de défense bien connu des psychologues, non pas parce qu’ils en usitent eux même (enfin j’espère) mais parce qu’ils rencontrent très souvent des patients qui y recourent, plus ou moins malgré eux. L’apathie est une disposition dans laquelle on se trouve lorsque l’on devient indifférent à ce qui se passe autour de nous. On est là, sans être là, on vit les évènements comme si on était spectateur de sa vie. On ne ressent plus rien.

Ce mécanisme de défense peut s’avérer “utile” lorsqu’une personne a eu a vivre un ou plusieurs évènements traumatisants et douloureux. Dans ces moments, c’est comme si le cerveau de la personne mettait le coeur en mode “STOP” afin de ne plus ressentir.

Le fait de ressentir n’étant dès lors plus que trop associé à la souffrance. Dans cette perspective, on sacrifie inconsciemment les ressentis dans le bien pour être sûr de ne plus avoir mal, pour éviter de souffrir.

Si “l’économie” de sentiments et d’émotions peut sembler alléchante vue sous cette perspective, la réalité des propensions à mettre son coeur en pause l’est moins. En effet l’apathie s’accompagne généralement également d’une indifférence générale qui peut mener une personne à un manque de motivation globale et à la passivité vis à vis de tout les domaines de sa vie. Vous le comprendrez, dès lors la dépression est déjà au pied de la porte. Pire encore, cette mise à distance peut pousser dans des extremes à devenir soi-même sans empathie, sans miséricorde et sans pitié pour autrui voir même”inhumain”.

Ne plus vouloir faire face à sa propre douleur rendrait incapable de concevoir celle de l’autre. Logique. Vous l’avez compris, s’il est plus que désagréable de souffrir, toute souffrance vient non seulement nous dire quelque chose mais elle nous rappelle aussi que nous sommes des êtres humains et le plaisir qu’on s’autorisera à vivre par la suite n’en est que plus plaisant quand on a accepté de ressentir aussi ce qui l’est moins.

3-Vivre pour expérimenter et apprendre

Il a tellement de choses à apprendre. Certes le monde est bordé de savoirs théoriques, scolaires et universitaires. On peut lire ou aller à l’école pour s’instruire mais la “vraie vie” nous donne tellement d’occasions d’apprendre de nouvelles choses. Parler avec des gens, assister à une naissance, observer grand-mère faire la cuisine, se lancer dans une relation qu’elle soit amicale, amoureuse ou professionnelle sont autant d’expériences, que leurs issues soient “bonnes” ou “mauvaises”, qui sont riches d’enseignements sur soi, sur autrui, sur la vie!

Dire d’une épreuve qu’elle est bonne ou mauvaise semble bien affaire de subjectivité dès lors qu’on remet les choses dans une perspective de progrès et de réforme de soi. Si l’on se lance par exemple dans un diplôme universitaire dont on ne décroche pas le diplôme, on s’en trouve généralement fort désappointé. Toutefois si on replace les choses dans une perspective plus globale d’évolution de sa propre personne en replaçant les choses dans une visée d’apprentissage “purifiée” des contraintes et des attentes sociales et sociétales, on pourrait en apprécier les compétences et aptitudes intellectuelles, de savoir être et de savoir faire qu’on a glané en vivant cette expérience de vie.

Est-ce qu’on vit des expériences juste pour s’enrichir ou être connu? Est-ce qu’on vit des expériences pour obtenir un diplôme, ou même pour fonder une famille ou une carrière? Ne serait-il pas plus profond et signifiant que de vivre pour se construire, pour s’élever en tant qu’être humain.

Ne serait-il pas plus profond et signifiant que de Vivre en faisant du sens en somme ?…

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