Podcast disponible à la fin de l’article
Crise d’angoisse : les 7 erreurs à éviter ! Si vous souffrez de crises d’angoisse, cet article est fait pour vous.
Voilà pourquoi :
Il est vrai qu’il est pénible et handicapant :
- De subir le poids des crises d’angoisse et des crises de panique (aussi appelées « crises d’angoisse aiguë » ),
- De subir les symptômes physiques associés,
- Et de subir cette peur irrationnelle, imprévisible et incontrôlable qui nous submerge,
On cherche des solutions, ou même un remède miracle, pour calmer nos crises d’angoisse et pour que ce mal-être s’arrête et ne se reproduise plus. On se demande comment arrêter de faire des crises d’angoisse et comment stopper une crise d’angoisse rapidement.
Et notre cerveau bouillonne de questions :
Que faire en cas de crise de panique ? Comment éviter une crise d’angoisse ? Comment apaiser ces crises d’angoisse sans raison et ne plus vivre dans la peur ?
Mais voilà le problème :
Souvent, les solutions qu’on trouve ne fonctionnent pas et peuvent même empirer nos crises d’angoisse.
Voilà pourquoi, dans cet article, vous allez découvrir les 7 erreurs à éviter lors d’une crise d’angoisse.
Mais ce n’est pas tout !
Voici ce que vous allez aussi découvrir tout au long de cet article :
- Pleins de clés pour mieux comprendre le fonctionnement de vos crises d’angoisse,
- Un ensemble de pistes pour comprendre pourquoi les crises d’angoisse reviennent,
- Un tas d’astuces pour vous aider à sortir du cercle vicieux de l’angoisse,
- Et bien d’autres choses encore !
Mais avant de commencer, vous êtes libre d’ajouter cette page dans vos favoris pour y revenir autant de fois que vous le voulez.
ERREUR N° 1 : RÉSISTER AUX SYMPTÔMES POUR CALMER LES CRISES D’ANGOISSE
Tremblements, vertiges, palpitations, sensation d’étouffement, sueurs, nausées, frissons, douleurs thoraciques, accélération du rythme cardiaque, secousses musculaires…
Tous sont des symptômes physiques des crises d’angoisse.
Et justement…
La première des 7 erreurs à éviter lors d’une crise d’angoisse est de lutter contre les symptômes. Mais ce n’est pas facile ! Vous avez raison !
Parce que : quoi de plus normal de focaliser son attention et résister aux symptômes pénibles et handicapants qui vous submergent lors d’une attaque de panique ? Mais plus vous voulez vous débarrasser de vos symptômes, plus vous intensifiez vos crises d’angoisse.
Voilà pourquoi :
Raison 1 : Amplification de votre anxiété
Les crises de panique apparaissent lorsque une anxiété intense déborde et submerge la personne.
Sauf qu’en résistant aux symptômes de vos crises d’angoisse, vous générez plus d’anxiété, de détresse, de frustration et de peur.
Et voilà la conséquence : cette amplification de votre anxiété va augmenter la récurrence et l’intensité de vos attaques de panique.
Voilà pourquoi lutter contre les symptômes est contre-productif pour calmer ses angoisses.
Raison 2 : Hypervigilance aux symptômes physiques des crises d’angoisse
Lorsque vous vous efforcez de contrôler vos symptômes et de les faire disparaître à tout prix, vos symptômes finissent par vous contrôler et vous obséder.
Parce que vous allez développer un état d’anticipation anxieuse et d’hypervigilance aux symptômes, ce qui amplifiera vos crises d’angoisse en retour.
Mais pourquoi ?
Tenez-vous bien, la réponse, c’est Dostoïevski qui vous la donne :
« Essayez de vous fixer cette tâche : ne pas penser à un ours blanc, et vous verrez que, ce maudit animal, vous y penserez à chaque instant. ».
Mais ce n’est pas tout : intrigué par cette citation, le professeur de psychologie de l’Université d’Harvard, Daniel Wegner, décide de tester l’observation de Dostoïevski en menant une étude dans les années 1980.
Voici ce que Wegner découvre :
Les pensées que vous vous efforcez de chasser deviennent obsédantes. Autrement dit, vous y pensez terriblement plus ! Et vous développez un état d’hypervigilance.
Raison 3 : Enfermement dans un cercle vicieux anxiogène
Lutter contre les symptômes va installer un cycle vicieux anxiogène et vous y emprisonner.
Mais pourquoi ?
La réponse se trouve dans le mode de fonctionnement de l’angoisse. C’est fascinant !
Et mieux encore : c’est un modèle utilisé dans les thérapies comportementales et cognitives pour se libérer des crises d’angoisse et de la souffrance engendrée par ce fléau qui bride et gâche l’existence de beaucoup de personnes.
Alors voilà :
Les troubles paniques sont créés et maintenus par des cercles vicieux qui reposent sur 3 piliers :
- Les pensées anxieuses,
- Les sensations de panique,
- Les comportements qui en résultent.
Autrement dit :
- Des pensées anxieuses vont déclencher des réactions physiologiques de panique (symptômes physiques).
- Puis, ces sensations de panique sont renforcées par ce que vous pensez (pensées alarmantes anxiogènes) et ce que vous faites (comportement).Ce qui signifie que lorsque vous adoptez un comportement de résistance aux symptômes, vous étiquetez ces manifestations physiques comme étant pathologiques et alarmantes (pensées anxiogènes), ce qui amplifie votre anxiété, votre frustration et votre peur de voir ces symptômes se reproduire (hypervigilance aux symptômes de panique et anticipation anxieuse).
- Et voici la conséquence : cette peur de la peur et ces pensées alarmantes vont augmenter vos symptômes, et vous vous retrouvez alors enfermé dans un cercle vicieux qui s’auto-alimente et amplifie vos crises de panique.
Voilà pourquoi résister aux symptômes est une erreur à éviter pour atténuer vos crises d’angoisse.
ERREUR N° 2 : NE PAS OSER PARLER DE VOS ANGOISSES PAR HONTE
Une des 7 erreurs fréquentes à éviter lors d’une crise d’angoisse est de ne pas oser en parler autour de soi, car nous avons peur du regard des autres et peur de ne pas être compris.
Mais voilà le problème : moins vous en parlez, plus vous allez faire des efforts pour cacher vos angoisses, et plus vous serez anxieux et vulnérable aux crises de panique.
-
Blocage psychologique 1 : Vous n’êtes pas faible !
Il n’y a pas lieu d’avoir honte de vos angoisses, car ce n’est pas un signe de faiblesse. Au contraire : c’est un signe d’humanité !
Parce que l’angoisse est synonyme de peur, et la peur fait partie de l’expérience humaine. Qui n’a pas peur ? Personne ! Et prétendre l’inverse, c’est s’étouffer et se condamner à vivre sous un masque aliénant. Ce qui est éprouvant, n’est-ce pas ?
Regardez, nous évoluons dans un monde qui nous pousse vers une recherche incessante et destructrice de perfection. Voilà pourquoi s’accepter et se réconcilier avec les forces et les fragilités inhérentes à notre condition humaine est un signe de courage.
Mais ce n’est pas tout : accepter son humanité est aussi le terreau fertile pour développer une estime de soi saine et une vie épanouie. Vous permettez-vous d’être humain avec vos forces et vos fragilités ?
Voici une astuce :
Ne vous jugez pas, et écrivez sur un papier vos peurs profondes en étant honnête envers vous-même. Laissez-vous aller, et vous allez découvrir de grandes peurs en vous qui sont les causes de vos angoisses.
Parce que, souvenez-vous, l’angoisse est synonyme de peur. Voilà pourquoi identifier vos peurs est un exercice courageux qui vous aidera à stopper vos angoisses.
-
Blocage psychologique 2 : Ce n’est pas de votre faute !
Il est important de se rappeler qu’une crise d’angoisse est un dysfonctionnement temporaire de votre cerveau. Parce que, rappelons-le, les crises de paniques sont des expériences physiques réelles, automatiques et terrifiantes que votre corps traverse.
Voilà pourquoi n’en ayez pas honte et ne culpabilisez pas : ce n’est pas de votre faute, vous n’êtes pas fou et vous n’êtes pas un looser ! Fuyez ce genre de discours critique interne, car en plus d’être faux, ces discours amplifient dramatiquement votre angoisse.
En effet, saviez-vous que la peur est une réaction naturelle d’alarme qui se déclenche automatiquement lorsqu’il y a un danger ?
Imaginez que vous vous retrouvez face à un tigre affamé. Comme tout le monde, vous allez avoir des changements physiologiques immédiats (accélération du rythme cardiaque, de la respiration, de la transpiration, etc.) pour répondre au danger face à vous.
Autrement dit, votre corps entier va fonctionner à plein régime, et cette réaction d’alarme est un mécanisme de survie normal et humain ! Cette réaction primitive pour garantir notre survie est aussi appelée « réponse combat-fuite », et elle a été décrite en premier par le psychologue Walter Bradford Cannon.
Mais attention…
Parfois, il est possible que cette réponse de peur intense se déclenche automatiquement alors qu’il n’y a pas de danger réel. Autrement dit, c’est une fausse alarme ! Comme une alarme d’incendie qui sonne sans feu.
En résumé : c’est un dysfonctionnement temporaire du cerveau qui est à l’origine de vos crises de panique.
Mais voici la bonne nouvelle : vous pouvez apprendre à désactiver cette fausse alarme ! Saviez-vous que le cerveau humain peut être modifié tout au long de la vie grâce à la plasticité neuronale ?
Autrement dit, vous pouvez entraîner votre cerveau à ne plus déclencher des crises d’angoisse.
-
Blocage psychologique 3 : Vous n’êtes pas seul !
Une crise de panique peut-être une expérience tellement terrifiante et déstabilisante qu’on a l’impression de devenir fou et d’être le seul à vivre une telle chose terrorisante.
Mais c’est faux : vous n’êtes pas seul ! Et vous n’êtes pas fou.
En consultation de psychologie, on accompagne souvent des personnes qui souffrent de troubles paniques depuis de longues années et qui n’en avaient parlé à personne par honte.
Parce que…
- Comment faire comprendre aux autres que les crises d’angoisse ne disparaîtront pas avec une petite tape sur le dos ou en « faisant un petit effort » ?
- Que se déplacer seul peut être un calvaire ?
- Qu’aller faire ses courses peut relever de l’exploit ?
- Qu’on ne fait pas du cinéma ?
- Et que c’est un fléau qui écrase et bride nos envies et notre vie au quotidien ?
Voilà pourquoi, par peur de l’incompréhension des autres, on n’ose pas en parler à son entourage ou consulter un psychologue. On souffre seul. Et ça, c’est une erreur à éviter : moins vous en parlez, plus votre angoisse s’intensifie.
Vous voyez, les troubles anxieux sont plus fréquents que vous pouvez le penser. En effet, saviez-vous que, selon la Haute autorité de santé, 15 % des adultes de 18 à 65 ans présentent des troubles anxieux sur une période de 12 mois ?
Autrement dit, si vous aussi, vous pensez être seul à souffrir de ce problème, c’est parce qu’il y a un tabou autour des sujets liés à la santé mentale. Mais soyez rassuré, des millions d’autres personnes à travers le monde ont les mêmes symptômes et les mêmes angoisses que vous !
Et vous avez raison ! C’est plus facile à dire qu’à faire !
Mais sachez qu’il y aura toujours des personnes qui vous comprendront. Oser en parler vous permettra de vous apercevoir que vous n’êtes pas seul. On se sent compris, rassuré, libéré et soulagé.
Et, en bonus, n’hésitez pas à aller sur des forums d’entraide pour les crises d’angoisse et les groupes Facebook dédiés pour échanger avec d’autres.
ERREUR N° 3 : HYPERVENTILER POUR STOPPER UNE CRISE D’ANGOISSE
La 3ième des 7 erreurs à éviter lors d’une crise d’angoisse est l’hyperventilation.
Pourquoi l’hyperventilation est une (énorme) erreur à éviter ?
Un réflexe commun est d’augmenter notre respiration lors d’une crise d’angoisse, mais c’est une erreur à éviter. Parce que l’hyperventilation empire les crises de panique et l’anxiété.
La raison est étonnante ! Et contre-intuitive ! (Vous allez la découvrir dans un instant !)
Regardez, un des symptômes des crises d’angoisse est une sensation d’étouffement et de blocage respiratoire. Et cette sensation peut nous faire paniquer ! Parce qu’on peut penser qu’on est en train d’étouffer, qu’on va faire une crise cardiaque et qu’on va subir une mort imminente.
Voilà pourquoi on pense instinctivement que respirer plus va nous aider à pallier cette sensation de manquer d’air. Mais c’est une mauvaise idée !
Parce que lorsque vous hyperventilez par anxiété, vous diminuez l’oxygène dans votre corps ! Autrement dit, en respirant plus pour pallier votre sensation de manquer d’air, vous générez vraiment un manque d’air en diminuant l’oxygène dans votre corps ! Et cela va amplifier vos crises d’angoisse. Contre-intuitif, n’est-ce pas ?
L’explication est encore plus fascinante ! (Vous allez la découvrir dans un instant.)
Mais avant, rappelons-le, comme tous les symptômes associés à l’anxiété, ces sensations ne sont pas dangereuses ! Vous ne risquez rien !
Qu’est-ce que l’hyperventilation (en bref) ?
Vous êtes en hyperventilation lorsque votre respiration est :
- Plus fréquente (augmentation de la fréquence respiratoire),
- Plus ample (hausse du volume d’air inspiré).
En prenant plus d’air, vous générez un changement des proportions d’oxygène et de dioxyde de carbone dans votre sang.
Comment l’Hyperventilation Intensifie les Crises d’Angoisse ? (6 Étapes Fascinantes)
Lorsque vous respirez plus, votre corps subit des changements physiologiques qui augmentent votre anxiété.
En bref : votre corps a besoin de maintenir des niveaux spécifiques d’oxygène et de dioxyde de carbone dans le sang pour fonctionner de façon optimale.
Mais voilà le problème :
-
Étape 1 : Perturbation des proportions de gaz du sang
Lorsque vous hyperventilez par anxiété, vous modifiez les proportions d’oxygène et de dioxyde de carbone de votre sang.
-
Étape 2 : Changements physiologiques
Pour réguler cette perturbation sanguine, votre corps va répondre en diminuant le diamètre de vos vaisseaux sanguins (moins d’oxygène arrivera à votre cerveau) et en diminuant la quantité d’oxygène libéré par votre sang vers les parties de votre corps. C’est fascinant ! N’est-ce pas ?
-
Étape 3 : Diminution de l’oxygène
Ces changements physiologiques de votre corps pour rétablir un état d’équilibre vont conduire à une diminution d’oxygène dans votre cerveau et votre corps. Et c’est un élément clé dans les angoisses. (Explication dans un instant !)
-
Étape 4 : Symptômes physiques
Cette diminution d’oxygène causée par votre hyperventilation va déclencher une panoplie de symptômes physiques désagréables (vertiges, essoufflement, augmentation du rythme cardiaque, raideur musculaire, etc.),
-
Étape 5 : Pensées angoissantes
Si vous êtes une personne angoissée, vous allez percevoir et interpréter les sensations physiques générées par votre hyperventilation comme étant dangereuses (survenue d’une crise cardiaque, horrible mort imminent, etc.),
-
Étape 6 : Intensification de l’angoisse
La conséquence de tout cela va être une augmentation de votre angoisse et de vos crises de panique lorsque vous hyperventilez.
En résumé :
Respirez plus va entraîner des symptômes physiques qui vont amplifier votre anxiété et vos crises d’angoisse. Voilà pourquoi hyperventiler est une erreur à éviter lorsque vous subissez une crise de panique.
Vous voyez, mieux se connaître et se comprendre va vous aider à calmer vos crises d’angoisse (et à ne pas les empirer !).
Enfin, saviez-vous les techniques de régulation de la respiration sont des stratégies efficaces pour atténuer les crises d’angoisse ? Apprenez-les, elles peuvent vous être d’une aide précieuse !
ERREUR N° 4 : NE RIEN FAIRE ET ATTENDRE UN REMÈDE MIRACLE POUR LES CRISES D’ANGOISSE
La 4ième des 7 erreurs à éviter lors d’une crise d’angoisse est de ne rien faire et d’attendre de longues années en se disant « mais cela va finir par partir » !
Parce qu’il est vrai que vous pouvez faire une crise d’angoisse ou une crise de panique (aussi appelée « crise d’angoisse aiguë » ) une ou deux fois dans votre vie, et que le problème peut disparaître seul, souvent lorsque la situation stressante prend fin.
Mais attention…
Si vos crises d’angoisse se répètent, il est important de consulter pour vous en sortir. Sinon, vous prenez le risque d’aggraver vos attaques, d’avoir une altération drastique de votre qualité de vie et de développer d’autres problèmes comme :
- Un trouble panique,
- L’agoraphobie (peur des lieux publics),
- Une panoplie d’autres phobies,
- De la dépression,
- Des problèmes d’abus de substance pour faire face à votre mal-être,
- Des idées suicidaires.
Autrement dit, agissez ! Les crises d’angoisse sont traitables. Vous n’avez pas à vivre dans un état constant de mal-être, d’anxiété généralisée et de stress.
Voilà quelques solutions pour les crises d’angoisse :
Vous pouvez consulter des psychologues pour l’anxiété et l’angoisse. En effet, il existe des stratégies efficaces pour réduire ou éliminer les attaques d’angoisses. Par exemple, la thérapie cognitivo- comportementale (TCC) peut vous apprendre à changer vos pensées et vos actions pour vous aider à comprendre vos attaques de panique et à gérer vos peurs.
Mais ce n’est pas tout :
Vous pouvez aussi entreprendre un travail sur vous pour apprendre à gérer votre santé mentale pour que l’anxiété, les peurs et les doutes ne prennent plus le dessus.
Vous êtes libre de cliquer ICI pour découvrir une formation en ligne qui vous aidera à comprendre vos peurs pour reprendre le contrôle de votre vie.
Conçu et encadré par une psychologue ayant une approche pragmatique et bienveillante, ce bootcamp offre des outils pratiques pour apprendre à se connaître et s’accepter, mais aussi à identifier et dépasser ses peurs et ses blocages psychologiques.
ERREUR N° 5 : NE COMPTER QUE SUR LES MÉDICAMENTS POUR SOIGNER LES ATTAQUES DE PANIQUE (ANXIOLYTIQUES, ANTIDÉPRESSEURS, ETC.)
La 5ième erreur à éviter est de ne compter que sur les médicaments pour aller mieux.
Vous voyez, c’est une chose de prendre des traitements médicamenteux au début, le temps de commencer une thérapie et de se faire accompagner par des professionnels.
Mais ne compter que sur les médicaments pour soigner vos crises d’angoisse est une énorme erreur à éviter !
Voilà pourquoi :
-
Raison 1 : Ils ne traitent pas vos crises d’angoisse
Les médicaments seuls ne guérissent pas l’angoisse ! Ils peuvent soulager les symptômes de vos crises d’angoisse et de panique, mais ils ne traitent pas la cause du problème. Autrement dit, dès que l’effet du médicament s’estompe, vous retrouvez votre mal-être du départ.
-
Raison 2 : Ils masquent le vrai problème
Les médicaments seuls peuvent masquer la douleur émotionnelle et mentale de sorte à ce que les problèmes sous-jacents de votre anxiété ne soient jamais abordés. En effet, lorsque vous masquez votre souffrance, vous pouvez perdre la motivation pour traiter les causes vos crises d’angoisse. Autrement dit, les médicaments peuvent vous empêcher d’améliorer ou de guérir vos crises de panique sur le long terme.
-
Raison 3 : Ils créent de la dépendance
Oublier ses médicaments peut faire exploser notre anxiété et créer un état de panique ! En effet, on a vite l’impression de ne plus pouvoir fonctionner sans les médicaments. Autrement dit, on peut devenir dépendant aux médicaments pour pouvoir vivre, ce qui est un problème.
-
Raison 4 : Ils cessent d’être efficaces avec le temps
Beaucoup de personnes angoissées finissent par développer de la tolérance à leur médicament. Autrement dit, ils ont besoin d’augmenter la dose de plus en plus pour obtenir le même effet de soulagement de l’anxiété (le risque d’addiction aux médicaments est augmenté). Et souvent, les médicaments n’ont plus d’effets au bout d’un certain temps. Coupler un travail thérapeutique à vos médicaments vous aidera à mieux gérer votre anxiété, et empêcher le phénomène de tolérance de s’installer.
-
Raison 5 : Ils peuvent empirer vos crises
C’est l’effet rebond des médicaments ! C’est-à-dire qu’après avoir pris un traitement médicamenteux sur le long terme, vos symptômes et vos crises d’angoisse peuvent être pire qu’avant lorsque vous arrêtez.
-
Raison 6 : Ils ont des effets secondaires non-négligeables
En plus de ne pas être efficaces pour tout le monde, les anxiolytiques et les antidépresseurs provoquent des effets secondaires à ne pas négliger.
En résumé : c’est une erreur de ne compter que sur les médicaments ! Il existe des exercices simples de régulation de la respiration et des accompagnements efficaces avec des psychothérapeutes.
ERREUR N° 6 : ÉVITER CE QUI VOUS FAIT PEUR POUR GÉRER LES CRISES D’ANGOISSE
Pourquoi éviter ce qui vous fait peur est une (énorme) erreur à éviter ?
Une des erreurs les plus importantes à ne pas faire est de fuir les situations qui vous provoquent des crises d’angoisse. Parce que plus vous évitez vos peurs, plus vos crises d’angoisse vont s’amplifier, et plus votre vie va se dégrader.
Vous voyez, même si c’est un réflexe tout à fait naturel, les comportements d’évitement ont souvent l’effet inverse que celui recherché. C’est un piège à éviter !
En résumé :
- À court terme, vous pouvez éprouver un sentiment de soulagement temporaire, ce qui peut vous donner l’impression que la fuite vous a aidé.
- Mais, à long terme, l’évitement entraîne une augmentation de votre anxiété et vous enferme dans la spirale infernale de l’angoisse.
En effet, lorsque vous fuyez des situations, des lieux et des personnes, vous essayez, en réalité, d’échapper à votre sentiment d’anxiété si vous êtes une personne angoissée. C’est la peur de la peur ! C’est la peur des crises d’angoisse !
Autrement dit :
Vous ne supportez plus les symptômes physiques et psychologiques des crises d’angoisse, et vous adoptez un comportement d’évitement pour ne plus ressentir cette souffrance.
Sauf que… Voilà le problème :
Plus vous fuyez vos peurs et vos pensées angoissantes, plus vous les renforcez en envoyant un message à votre cerveau que « c’est dangereux » et que « vous n’êtes pas capable d’y faire face ». Or, vous en êtes capable ! Mais si vous fuyez, votre angoisse sera encore plus importante lorsque vous serez confronté à la même situation par la suite.
Mais il y a pire encore :
La peur est aussi insatiable ! Elle en veut toujours plus ! Autrement dit, plus vous lui donnez du pouvoir, plus elle grignotera de plus en plus d’autres aspects de votre vie.
L’histoire (très parlante) de Sarah et de la spirale infernale de ses angoisses
Voici l’histoire (très parlante) de Sarah :
- Sarah a eu une première attaque de panique dans un centre commercial.
- Traumatisée par cette expérience, Sarah s’est mise à procrastiner pour aller faire ses courses (stratégie d’évitement), ce qui a augmenté son angoisse.
- En effet, son cerveau a appris que lorsqu’elle évite d’aller dans les centres commerciaux, Sarah s’épargne la souffrance d’une crise d’angoisse.
- Par conséquent, la peur de Sarah s’est renforcée au point de ne plus pouvoir aller dans les centres commerciaux.
- Sarah s’est mise à aller dans les petits magasins pour faire ses courses, ce qui est devenu de plus en plus contraignant.
- Puis, elle s’est mise à faire ses courses et son shopping en ligne, et elle sort de moins en moins de chez elle. Sa maison est devenue sa zone de confort.
- Maintenant, elle redoute de plus en plus les lieux publics et les espaces où il y a beaucoup de monde. Sa peur grandit et grignote de plus en plus d’espace dans sa vie.
- La spirale de l’angoisse peut conduire certaines personne à ne plus pouvoir sortir de chez eux.
Vous savez, le maître-mot est d’y aller pas à pas et de vous exposer graduellement aux situations que vous redoutez. C’est plus facile à dire qu’à faire ! Vous avez raison ! Mais confronter et désamorcer vos peurs sont des solutions efficaces pour briser le cycle vicieux des crises d’angoisse. Allez-y doucement ! Et faites vous aider par votre entourage ou un professionnel si vous en ressentez le besoin ! Vous en êtes capable !
ERREUR N° 7 : ADOPTER DES COMPORTEMENTS DE SÉCURITÉ POUR APAISER VOS CRISES D’ANGOISSE
Pourquoi adopter des comportements de sécurité est une (très) mauvaise idée pour stopper vos angoisses ?
La 7e erreur à éviter lorsqu’on a des crises d’angoisse est de mettre en place des comportements de sécurité ! Parce que ces comportements de sécurité jouent un rôle ÉNORME dans le maintien et l’amplification de vos crises d’angoisse.
Les comportements de sécurité sont des stratégies subtiles d’évitement de la peur. Mais attention, c’est une fuite différente de celle que vous venez de voir dans le paragraphe précédent (erreur n°6). En effet, elle est plus subtile et peut passer inaperçue (même si elle est tout aussi nuisible) !
En bref :
Lorsqu’on ne peut pas totalement fuir un lieu ou une situation dont on a peur (parce qu’associés à nos crises d’angoisse), on peut adopter des mesures préventives subtiles (comportements de sécurité) pour empêcher la catastrophe redoutée qu’on imagine être sur le point de nous tomber dessus.
Autrement dit :
Bien que vous semblez rester dans la situation que vous craignez, vous l’évitez en fait subtilement. Et voilà le problème : en plus de vous rendre dépendant, ces comportements de sécurité vous empêchent de confronter et désamorcer vos peurs sur le long terme, ce qui va maintenir et augmenter vos crises de panique.
Et pire encore : l’utilisation excessive des comportements de sécurité peut réduire l’efficacité des psychothérapies pour les attaques de panique.
Exemples de comportements de sécurité
Voici quelques exemples de comportements de sécurité :
- Toujours sortir avec quelqu’un dans le but d’empêcher qu’une attaque de panique se produise. Sauf qu’on finit souvent par attribuer l’absence de nos attaques de panique à la présence de cette personne alors qu’en réalité tout aurait bien pu se passer sans. Avec le temps, on devient dépendant de la présence d’une tierce personne pour sortir.
- Toujours avoir des médicaments à portée de main ou toujours s’asseoir près de la sortie. Voilà pourquoi : ce sont des comportements de sécurité parce qu’ils peuvent vous donner un sentiment de sécurité et de contrôle sur les situations en cas de crise de panique. D’autant plus que lors d’une attaque de panique, on peut avoir le sentiment de perdre le contrôle de nos émotions et de notre corps parce qu’on n’arrive pas à arrêter les symptômes physiques qui nous terrifient (augmentation du rythme cardiaque, sueurs froides, etc.). Sauf que, même si ces comportements de sécurité vous donnent l’impression de vous sauver d’une menace perçue, ils vous empêchent d’avoir la possibilité de confronter et déconstruire vos peurs.
- Toujours avoir une bouteille d’eau à portée de main (pour atténuer la sensation d’étouffement lors d’une crise de panique).
- Ne pas manger avant se sortir. Ou veiller à manger un aliment bien spécifique ou veiller à prendre un supplément spécifique avant de sortir.
- Toujours veiller à suffisamment bien dormir.
Pour conclure :
Il est vrai que les comportements de sécurité peuvent vous aider à apaiser votre anxiété et à rendre une crise de panique moins effrayante sur le court terme. Mais, sur le long terme, cela peut empirer vos crises de panique.
Parce que ces comportements peuvent vous rendre dépendant et plus anxieux, car vous pouvez finir par croire que vous ne pouvez pas survivre à une attaque de panique sans ces comportements de sécurité. Ce qui est faux ! Vous en êtes capable !
La clé est d’apprendre des stratégies saines qui vont vous permettre de calmer votre anxiété et de vous libérer de vos crises d’angoisse !
CRISES D’ANGOISSE : LES 7 ERREURS À ÉVITER | CE QU’IL FAUT RETENIR
Dans cet article, vous venez de découvrir les 7 erreurs à éviter lors d’une crise d’angoisse :
-
- 1. Résister aux symptômes,
- 2. Ne pas oser en parler par honte,
- 3. Hyperventiler,
- 4. Ne rien faire,
- 5. Ne compter que sur les médicaments,
- 6. Éviter ce qui vous fait peur,
- 7. Adopter des comportements de sécurité.
Quelle erreur vous parle le plus ? Dites-le nous en commentaire !
Et partagez en commentaire votre expérience et votre vécu avec les crises d’angoisse ! C’est souvent une vraie souffrance et un fléau pour les personnes qui les subissent.
Si cet article vous a plu, vous êtes aussi libre de le partager !
Si tu veux aller plus loin et écouter le Podcast qui approfondit cet article :
Ce sujet m’est sensible!
Merci d’avoir partagé cela avec nous. Nous comprenons que ce sujet puisse être particulièrement sensible, et nous espérons que l’article a pu offrir un certain soutien ou réconfort. Si vous avez besoin d’en discuter davantage ou si vous recherchez des ressources spécifiques, n’hésitez pas à nous faire part de vos besoins.
Prenez soin de vous,
Bonjour merci beaucoup pour cet article
Dommage qu’il n’y est pas de tarif pour les personnes à faible revenu car on aimerait être aidé mais faute de moyens….
Merci pour ton retour,
Contact nous par mail in chaa’ALLAAH. contact@mapsyenlignechezmoi.fr