Beaucoup de mamans se retrouvent dans cette comédie quotidienne où demander de l’aide semble plus complexe que négocier une paix mondiale.


Mes enfants ne m’aident pas : Pourquoi et que faire?

Il est 18h30, tu rentres d’une journée où ta boss t’a donné du fil à retordre, ton dos te fait la tête, et pour couronner le tout, un mal de crâne s’est invité sans préavis.

Tu franchis le seuil de ta maison, les bras chargés de provisions qui semblent peser une tonne, et là, tu découvres tes enfants, plongés dans un autre univers entre jeux vidéo et messages sur leurs smartphones.

Tu lances un espoir désespéré : « Est-ce que quelqu’un pourrait venir m’aider à préparer le dîner ? » Mais visiblement, ton salon a été transformé en zone anti-aide, où toute demande se dissout dans l’air !

Cette scène te semble familière ?

C’est normal!

Beaucoup de mamans se retrouvent dans cette comédie quotidienne où demander de l’aide semble plus complexe que négocier une paix mondiale.

Cet article plonge dans ce mystère familial : pourquoi est-ce si compliqué de mobiliser les troupes pour les tâches ménagères et le soutien au quotidien?

Pourquoi nos enfants ne se transforment-ils pas en petits assistants dévoués, surtout quand ils voient que maman ressemble plus à un zombie qu’à une femme Barbara Gould? (c’est à dire à une personne en pleine forme ;-)

Pourquoi ne pensent-ils pas à aider de leur propre initiative, surtout quand ils voient que tu es au bout de ta vie voir même franchement souffrante ?

Nous explorerons ensemble des stratégies pour transformer cette frustration en moments de coopération, et faire des contributions des enfants, une dynamique positive plutôt qu’un fardeau.

Il est temps de renforcer les liens plutôt que les conflits si Dieu le veut!

1. Comprendre le manque de motivation chez les enfants

Pourquoi les enfants semblent-ils si peu enclins à aider avec les tâches ménagères ? Le manque de motivation chez les jeunes pour participer activement à la maison peut souvent être attribué à plusieurs facteurs clés.

Un des aspects majeurs est l’absence de conséquences immédiates et perceptibles. En effet, si les enfants ne ressentent pas d’impact direct et clairs de leur non-participation, comme une atmosphère moins harmonieuse ou un parent clairement surchargé et agacé, ils peuvent ne pas percevoir l’importance ou l’urgence de leur contribution!

Par exemple, si un enfant oublie de sortir les poubelles et ne voit aucune conséquence directe et concrète à cet oubli (peut-être parce qu’un parent finit par le faire à sa place) alors il peut ne pas percevoir l’urgence ou l’importance de cette tâche!

En outre, les enfants peuvent ne pas comprendre la valeur du travail d’équipe ou comment leur aide améliore concrètement la vie familiale. Si un enfant n’est pas habitué à voir les résultats tangibles de son aide, comme un salon propre après avoir rangé ses jouets, il peut ne pas réaliser que ses actions ont un impact réel et bénéfique.

Cette déconnexion entre les actions et leurs résultats visibles peut conduire à un manque d’initiative et à une participation réticente lorsqu’ils sont sollicités pour aider.

Typiquement, si les enfants ne voient pas vraiment à quoi servent leurs efforts, comme le fait que ranger leurs jouets rend la maison plus agréable, ils peuvent être moins motivés à aider et traîner des pieds quand on leur demande de participer.

2. Les ordres, les jugements, et leur impact sur la coopération des enfants

Quand la tension monte à la maison, il est tentant de donner des ordres ou de faire des reproches n’est-ce pas? Des phrases comme « Pourquoi n’as-tu pas encore fait ça ? » ou « Tu pourrais être moins feignante ! » peuvent sembler des moyens directs pour inciter tes enfants à agir, mais elles peuvent en réalité avoir l’effet TOTALEMENT inverse.

Effectivement, quand on utilise des jugements ou des ordres, cela peut faire sentir aux enfants qu’ils sont constamment évalués ou commandés. Cela peut les rendre défensifs ou moins enclins à coopérer (un peu comme nous adulte hein;-), car ils ressentent ces approches comme des critiques plutôt que des encouragements!

À l’inverse, aborder les tâches avec une approche plus ouverte et compréhensive peut aider à construire un esprit de coopération. Par exemple, au lieu de dire « Pourquoi n’as-tu pas sorti la poubelle ? », on pourrait reformuler en « La poubelle doit être sortie, peux-tu t’en charger ? ». Cette façon de formuler la demande implique l’enfant dans une action nécessaire et compréhensible… sans le blâmer pour son inaction précédente!

En engageant les enfants avec respect et en reconnaissant leurs efforts quand ils contribuent, on peut non seulement améliorer la coopération mais aussi renforcer leur estime de soi. Cela crée un environnement où les enfants se sentent valorisés et plus disposés à participer activement aux tâches familiales.

Dans les faits, quand les enfants se sentent valorisés et respectés, ils sont naturellement plus enclins à participer aux tâches familiales pour plusieurs raisons. D’abord, lorsque les enfants reçoivent des demandes formulées de manière positive et reconnaissante, cela contribue à améliorer leur estime de soi. Ils se sentent compétents et capables, ce qui les encourage à prendre des initiatives et à assumer des responsabilités! De cette manière on préférerait éviter « Tu veux pas débarrasser la table? » et adresser plutôt par exemple  » J’apprécierais vraiment que tu t’occupes de débarrasser la table, cela me laisserait plus de temps pour discuter avec toi avant de dormir ».

Plus encore, en étant impliqués de manière respectueuse et constructive dans les activités familiales, les enfants développent un fort sentiment d’appartenance à la famille. Ce sentiment les motive à contribuer au bien-être commun, car ils perçoivent leurs actions comme importantes pour le bon fonctionnement du foyer. Lorsque les demandes sont formulées sans jugement ni critique, les enfants sont moins susceptibles de se sentir attaqués ou défensifs. Cela réduit leur résistance naturelle à l’autorité et aux obligations ( un peu comme nous adulte ;-), les rendant plus ouverts à la coopération.

Autrement dit, en traitant les enfants avec respect et en leur expliquant clairement les besoins de la famille, on les aide à comprendre leur rôle et l’importance de leurs contributions. Cela les éduque à la responsabilité et à la gestion de leurs propres tâches, renforçant leur capacité à gérer des responsabilités futures.

3. Stratégies pour encourager la participation des enfants

Encourager la participation active des enfants aux tâches ménagères peut être une tâche délicate mais gratifiante. Voici quelques stratégies efficaces, à implémenter dans votre quotidien, pour motiver les enfants à contribuer positivement à la vie de famille :

 

Utiliser des invitations à l’action :

Plutôt que d’imposer des tâches, invite les enfants à participer. Des formulations teintée d’humour comme « J’ai besoin d’une personne pour mettre la table, qui veut être mon assistant chef ce soir ? » rendent la demande plus amusante et engageante et moins autoritariste. Cela transforme la tâche en une activité plus ludique et moins contraignante.

 

Donner des choix :

Offrir aux enfants des choix sur comment et quand ils accomplissent leurs tâches leur donne un sentiment de contrôle et d’autonomie. Par exemple, demander « Préfères-tu passer l’aspirateur dans le salon ou faire la vaisselle ? » leur permet de prendre part aux décisions et augmente leur volonté de participer.

 

Exprimer des attentes positives :

Les attentes claires et positives encouragent les enfants à répondre de manière positive. Dire quelque chose comme « Je sais que tu peux faire un super travail en rangeant tes jouets » renforce le sentiment d’efficacité personnelle des enfants concernant leurs capacités et les motive à répondre à ces attentes.

 

Valoriser leurs contributions :

Reconnaître et valoriser les efforts des enfants, même quand le résultat n’est pas parfait, est un outil puissant de motivation! Un simple « Merci d’avoir rangé le salon, cela rend notre maison vraiment agréable » peut grandement augmenter leur sentiment d’utilité et leur satisfaction!

 

Rendre les tâches compréhensibles et accessibles :

Assure-toi que les enfants comprennent ce qu’ils doivent faire et pourquoi c’est important. Expliquer les bénéfices de leurs actions, comme « Ranger tes jouets rendra notre salon plus accueillant pour tes amis quand ils viendront jouer » peut les aider à voir la valeur de leur travail.

 

Établir des routines :

Les routines, ça peut vraiment aider à intégrer doucement les tâches ménagères dans notre quotidien. Si on prend l’habitude de fixer des moments où chacun sait qu’il doit mettre la main à la pâte, ça devient une partie normale de notre routine, et non une corvée imposée de nulle part. Ça permet à tout le monde, surtout aux enfants, de s’habituer à leurs responsabilités sans se sentir débordés ou surpris. C’est comme créer un petit emploi du temps qui nous aide tous à savoir à quoi s’attendre et quand.

 

L’importance de l’empathie dans la participation des enfants

L’empathie joue un rôle important dans l’encouragement des enfants à participer aux tâches ménagères. Se mettre à la place de l’enfant aide à comprendre ses réticences et ses motivations. Par exemple, un enfant qui rechigne à interrompre son jeu pour mettre la table peut ne pas simplement désobéir, mais plutôt avoir du mal à quitter une activité qu’il aime pour en commencer une moins agréable!

 

En faisant preuve d’empathie, les parents peuvent mieux contrôler leur colère, adapter leurs demandes et leur communication à la perspective de l’enfant. Cela peut impliquer de reconnaître leurs sentiments et d’exprimer de la compréhension avant de faire une demande. Dire quelque chose comme, « Je vois que tu es vraiment absorbé par ton jeu et il doit être difficile de t’arrêter. Nous allons bientôt dîner, et j’apprécierai vraiment que tu viennes mettre la table dans cinq minutes. Cela te laisse un peu de temps pour finir ce que tu fais.» peut faire une énorme différence.

 

Effectivement, cette façon de faire montre à l’enfant qu’on comprend ce qu’il ressent et qu’on le respecte. Ça lui montre aussi qu’il a un rôle important dans la famille. Quand on fait ça, ça crée une ambiance à la maison où les enfants se sentent soutenus et importants. Du coup, ils ont plus envie de coopérer et de participer aux tâches de la maison de manière positive. C’est vraiment une bonne manière de renforcer les liens et de les encourager à prendre leurs responsabilités.

 

Enfin, développer l’empathie chez les enfants en leur montrant de l’empathie enseigne également des compétences sociales précieuses qui leur serviront tout au long de leur vie!

 

En adoptant ces stratégies, tu ne fais pas juste participer les enfants aux tâches ménagères, tu les aides aussi à développer des compétences importantes. Ils apprennent à prendre des décisions, à respecter les autres, à montrer de l’empathie, à être responsables et à gagner en autonomie. Tout ça renforce aussi les liens dans la famille!

 

4. Éduquer à la compassion et à la vulnérabilité : Surmonter les croyances limitantes

Éduquer tes enfants à la compassion commence vraiment par t’autoriser à être ouverte et vulnérable. Partager avec eux tes moments de fatigue ou quand tu te sens débordée, et leur expliquer combien leur aide peut alléger tes journées! Cela les aide non seulement à comprendre l’impact de leurs actions mais aussi à se sentir impliqués et valorisés dans notre petite équipe familiale.

 

Cependant, il y a souvent des croyances qui peuvent nous empêcher de prendre ces mesures et nous bloquer, inconsciemment, quand on veut faire les choses différemment:

La croyance que montrer sa vulnérabilité est un signe de faiblesse:

Beaucoup de femmes pensent que montrer qu’elles sont fatiguées ou qu’elles ont besoin d’aide peut les faire paraître faibles ou incapables. Cette peur de paraître vulnérable peut nous empêcher d’exprimer clairement nos besoins. Cette perception peut dissuader d’exprimer ouvertement nos attentes réelles.

 

La peur de surcharger les enfants:

On pense souvent que les soucis d’adultes ne devraient pas peser sur les épaules des enfants. Cette idée peut nous retenir de partager nos défis avec eux, par peur de les stresser ou de les traumatiser!

 

L’idéal de la perfection parentale:

La pression d’être la maman parfaite peut nous faire hésiter à montrer nos difficultés. On ne veut pas ébranler cette image sans faille en demandant de l’aide.

 

La crainte de ne pas être prise au sérieux:

Certaines mères peuvent craindre que leurs enfants ne prennent pas au sérieux leurs demandes d’aide ou leurs expressions de vulnérabilité, surtout si elles ont précédemment adopté une posture toujours forte et indépendante.

 

Pour dépasser ces barrières, il est essentiel de se respecter soi-même et de reconnaître l’influence de ces croyances sur nos interactions avec nos enfants!

En te lançant dans une introspection et en remettant en question ces idées, et en choisissant consciemment d’être ouverte et vulnérable, tu montres à tes enfants que demander de l’aide est non seulement acceptable mais aussi une preuve de force de caractère et d’affirmation de soi!

 

Cela leur apprend l’importance de l’entraide et de l’écoute mutuelle. Ça renforce également les liens familiaux et crée une ambiance où chacun se sent important et écouté.

 

N’hésite pas à communiquer tes sentiments de manière franche. Au lieu de garder ta frustration pour toi, explique-leur que tu es épuisée et que tu aurais besoin de leur participation pour certaines tâches. Montre-leur l’importance de leur contribution et encourage-les à répondre positivement sans se sentir coupables ou blâmés.

 

Crée aussi des moments où chaque membre de la famille peut librement partager ses sentiments et ses expériences. Cela pourrait être lors des repas ou lors de réunions familiales régulières. Encourager (sans forcer) tes enfants à exprimer ce qu’ils ressentent, renforçant ainsi leur capacité à gérer et à exprimer leurs émotions de manière saine.

 

En pratiquant toi-même une communication ouverte et empathique, tu montres à tes enfants comment naviguer efficacement dans leurs propres émotions et interactions. Ton exemple leur enseigne à gérer leurs propres défis avec compassion et compréhension, tu deviens un exemple de leadership!

Mes enfants ne m’aident pas: Conclusion

Naviguer à travers les défis de la parentalité, notamment quand il s’agit d’encourager nos enfants à participer aux tâches ménagères, peut ressembler à un parcours de combattante!

 

Mais imagine, si tu transformais cette épreuve en une opportunité d’enrichissement pour toute ta famille ? En adoptant des techniques de communication respectueuse et empathique, tu ouvres la voie à une ambiance familiale où chacun et chacune se sent valorisé et compris.

 

Se rappeler l’impact de nos interactions sur la motivation et le développement de nos enfants est une grande preuve d’humilité. En leur enseignant la compassion et en soulignant l’importance de l’entraide, nous les préparons à devenir des adultes attentifs, empathiques et responsables. Cette éducation commence par démontrer l’importance de partager ouvertement nos propres émotions et besoins, un acte non seulement de bravoure, mais aussi un exemple pour se traiter en première classe!

 

En surmontant, petit à petit, les barrières de nos propres croyances limitantes et en choisissant d’être ouvertes et vulnérables, nous ne leur montrons pas seulement comment participer aux tâches quotidiennes, mais aussi comment être des membres empathiques et proactifs de la communauté et de la société. Cela renforce non seulement notre foyer avec plus de sérénité, mais tisse aussi des liens plus forts entre tous ses membres.

 

Les tâches ménagères ne devraient pas être vues comme un fardeau ou une corvée, mais plutôt comme une opportunité de renforcer l’amour, le respect, le soutien et la coopération au sein de notre espace familial. En intégrant ces pratiques dans notre vie quotidienne, nous facilitons un environnement où le soutien mutuel devient la norme, ouvrant la porte à une vie de famille plus sereine et enrichissante.

 

Adopte ces méthodes et tu verras non seulement une amélioration dans la dynamique de ta famille mais aussi un pas en avant vers ton propre épanouissement et la réalisation de tes projets.

 

Il ne tient qu’à toi de cheminer vers une vie équilibrée et harmonieuse, où chaque membre de la famille contribue avec responsabilité et bonne volonté et où ta maison devient un refuge de bien-être et de soutien!

 

Tu trouveras ci dessous, l’épisode de podcast associé à cet article: