La question de l’addiction nous semble évidente quand il s’agit de choses qui sont évidemment nuisibles. Pourtant on est peut-être addict en dehors du champ de l’alcool et les drogues. Dans cet article, on va aborder la question du rapport à nos chères séries.
Comprendre les addictions: l’emprunte culturelle et sociétale
Certains éprouvent un fort besoin d’échapper à l’ordinaire qu’ils assimilent à de la souffrance. Pour ce faire, la société nous a largement dicté les usages. Tantôt par le recours de l’alcool (piqure d’euphorie) jusqu’à certains recours aux antidépresseurs (piqure d’oubli). En effet, ces utilisations sont facilement accessibles. On peut citer le recours à l’échappatoire visuel autrement dit à une bonne série « qui change les idées » ou au scroll sur Instagram qui fait baver sur les plus belles plages du monde (piqure de béatitude)….
Autrement dit, on nous enseigne de ne plus soulager la douleur en accédant au sens de celle-ci, mais à nous remplir d’autres choses en pensant « oublier ». Effectivement, les sensations que nous procurent le dernier Grey’s Anatomy (piqure d’adrénaline) ou le demi Xanax dans la table de nuit (piqure anesthésiste) abolissent l’émotion source et le ressenti c’est-à-dire l’affect premier qui nous taraude de prime abord….
Le premier affect, la première douleur, le premier souci, est toujours bien là, mais n’est pas digéré et résorbé. Il gît en soi, car il n’est pas mentalisé, il n’est pas digéré, il n’est pas dit, il n’est pas travaillé, il n’est pas élaboré…. il gît…et surtout il continue de ronger…..L’addict (de série, d’antidépresseurs, d’alcool, de drogues, de romans à l’eau de rose ou de magie) au lieu de travailler la signification de ce qui lui fait mal, s’oublie dans la jouissance, dans la recherche de l’oubli….
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