Je n’accepte pas les critiques, pourquoi ?

Je n’accepte pas les critiques : pourquoi est-ce que cela fait si mal?

Une critique, et c’est la panique intérieure.

Parfois, il suffit d’une simple phrase, d’un commentaire lancé avec légèreté, pour que l’esprit s’emballe : “Ils se moquent de moi ?”, “Je ne suis pas à la hauteur ?”, “Pourquoi ça me touche autant ?”.

Certaines critiques passent inaperçues, tandis que d’autres restent en tête pendant des jours. Pourquoi ? Parce qu’une remarque n’est jamais juste une remarque : elle vient souvent toucher quelque chose de plus profond.

Si chaque remarque est vécue comme une attaque personnelle, ce n’est pas un hasard. Plusieurs raisons peuvent expliquer cette hypersensibilité à la critique.

Recevoir une critique sans se sentir dévalorisée, c’est possible. Il ne s’agit pas d’accepter toutes les remarques sans broncher, mais de les analyser avec plus de recul.

Imagine ne plus ressentir ce pincement au cœur à chaque commentaire négatif. Ne plus ressasser pendant des heures une phrase maladroite. Ne plus laisser une remarque définir qui tu es. Ce changement ne repose pas sur le simple fait de “prendre sur soi”, mais sur une meilleure compréhension de soi et des mécanismes qui rendent la critique parfois si difficile à accepter.

Dans cet article, on va voir ensemble :

Pourquoi certaines critiques blessent plus que d’autres?

Comment le passé influence la manière dont elles sont perçues?

Et bien sûr quelques clés concrètes pour recevoir une critique sans exploser ni se renfermer.

Apprendre à gérer la critique, c’est se donner les moyens d’évoluer sans se laisser submerger par les jugements extérieurs.

Apprendre à gérer la critique, c’est comme apprendre à naviguer : il ne s’agit pas d’empêcher le vent de souffler, mais d’apprendre à ajuster ses voiles pour avancer sans chavirer. Prête à découvrir comment ? On y va yalla!

Est-ce que ça t’est déjà arrivé de recevoir une remarque et de l’ignorer complètement, alors qu’une autre t’a hantée pendant des jours ? Pourquoi certaines critiques passent sans laisser de traces, et d’autres restent en travers de la gorge, comme une écharde impossible à enlever?

Prenons un exemple. Imagine que tu arrives au travail avec une nouvelle tenue. Une collègue te dit : “Oh, cette couleur te va bien, mais je trouvais que l’autre robe t’allait encore mieux.

Aucune réaction particulière. Ce n’est qu’une opinion, après tout. Maintenant, imagine une autre situation : “Franchement, cette robe, ce n’est pas du tout flatteur sur toi. Tu aurais dû mettre autre chose.” Là, ça pique. Pas seulement à cause des mots utilisés, mais parce que quelque chose dans cette remarque appuie sur un point sensible.

Pourquoi cette différence ? Trois éléments jouent un rôle essentiel dans la manière dont on reçoit une critique.

L’origine des critiques : Quand le passé influence le présent

Nos expériences passées façonnent la façon dont on perçoit les critiques. Si, enfant, chaque remarque était accompagnée d’humiliation, de moquerie ou de rejet, ton cerveau a enregistré cette équation : critique = danger.

Dans les faits, une mère qui disait toujours : “Tu ne fais jamais rien correctement.” Un professeur qui lançait des remarques cinglantes devant toute la classe ou encore une sœur ou un frère qui riait de tes erreurs au lieu de t’encourager.

Aujourd’hui, même une critique bien intentionnée peut réveiller cette vieille blessure.

Par exemple, si on t’a toujours reproché d’être trop sensible, la moindre remarque peut te sembler être une attaque contre ta personnalité, et non contre ton comportement.

La forme de la critique : Constructif ou destructeur ?

Clairement, il y a une énorme différence entre :

“Je pense que ton rapport pourrait être plus clair en reformulant cette partie“ et “Franchement, tu n’es pas douée pour rédiger.”

Dans le premier cas, la critique est ciblée et porte sur un point précis.

Dans le second, elle attaque directement la personne.

Voici un autre exemple :

“Ce plat manque un peu de sel” est observation simple, facile à entendre. Tandis que *“Tu cuisines vraiment mal, c’est toujours pareil avec toi” est une critique qui attaque l’identité, et non l’action.

Une critique constructive donne des pistes d’amélioration, tandis qu’une critique “gratuite” ne fait que souligner un défaut sans proposer de solution.

L’état émotionnel du moment : La goutte d’eau qui fait déborder le vase

Egalement il est certain que le même commentaire peut être perçu différemment selon ton état émotionnel.

Imagine, un jour où tout va bien, une voisine qui te dit “Tu as l’air fatiguée” ne t’affectera pas vraiment. Alors que si tu es déjà épuisée et que tu as enchaîné une nuit blanche avec bébé, entendre “Tu fais vraiment une tête affreuse aujourd’hui” peut être la remarque de trop.

Effectivement quand on est fatiguée, stressée ou déjà dans le doute, la critique prend une ampleur démesurée. Ce n’est pas la critique en elle-même qui fait mal, mais tout ce qu’elle vient réveiller en nous à ce moment-là.

Pourquoi c’est important de comprendre les impacts des critiques?

Parce que la prochaine fois qu’une critique te touche profondément, tu pourras te poser ces questions :

1.Est-ce que cette critique me rappelle quelque chose de mon passé ?

2.Est-ce qu’elle est formulée de manière constructive ou gratuite ?

3.Dans quel état émotionnel suis-je pour la recevoir ?

Apprendre à analyser ce qui se passe en nous face à la critique permet de mieux la gérer. Ce n’est pas un exercice facile, mais c’est une étape clé pour ne plus laisser les remarques des autres définir qui nous sommes.

Allons plus loin dans l’introspection, quand tu étais enfant, comment recevais-tu les remarques de la part des adultes par exemple ? Avec bienveillance ou sous forme de reproches répétés ?

Si tu as souvent entendu :

« Tu ne fais jamais rien comme il faut. »

« Tu fais n’importe quoi. »

« Tu es trop sensible ! »

« Encore une erreur ? Décidément… »

Alors ton cerveau a probablement assimilé la critique à une attaque personnelle.

Résultat : à l’âge adulte, chaque commentaire peut raviver ces blessures du passé, et potentiellement te mettre dans une posture défensive.

Bonne nouvelle : il est possible de changer cette perception et d’apprendre à voir la critique autrement si Dieu le veut!

Il y a une énorme différence entre « Ta présentation était trop chargée en animations. » et « franchement, t’es nulle en PowerPoint. »

Dans le premier cas, on parle de ton travail. Dans le second, on attaque ta personne. Et c’est là que tout se joue.

Quand tu reçois une critique, pose toi ces questions :

•Est-ce qu’on parle de moi ou de ce que j’ai fait ?

•Est-ce que la critique est constructive ou gratuite ?

•Est-ce que je peux en tirer quelque chose pour progresser ?

Si la critique est pertinente, prends ce qui est utile et laisse le reste. Si elle est méchante ou injustifiée, rappelle-toi que la méchanceté en dit souvent plus sur la personne qui critique que sur celle qui est critiquée.

On ne va pas se leurrer, même avec toute la bonne volonté du monde, certaines critiques font mal. Mais ce n’est pas parce qu’une remarque te touche qu’elle est forcément fondée.

A titre d’exemple si tu es épuisée après une nuit blanche avec bébé, et tu demandes à ta mère de prendre le relais. Elle te répond : « T’as voulu un enfant, assume ! »

Dans ce cas, ton ressenti est totalement légitime :

•C’est injuste.

•Ça remet en question un besoin fondamental (le sommeil).

•Ça culpabilise au lieu d’apporter une solution.

Non seulement une critique qui remet en cause un besoin fondamental ou une valeur profonde ne mérite pas de s’attarder dessus mais cela signifie pas qu’on n’est pas légitime d’en être heurtée et déçue.

Conclusion, Et si tu décidais de te traiter en première classe même (et surtout) après une critique?

Apprendre à gérer la critique, ce n’est pas devenir insensible ou tout accepter sans broncher. C’est comprendre pourquoi certaines remarques nous blessent autant et apprendre à y répondre autrement.

Recevoir une critique ne définit pas ta valeur. Ce n’est pas parce que quelqu’un a un avis sur toi que cet avis est une vérité absolue. Et surtout, ce n’est pas parce que cela te touche que cela signifie que tu es en tort.

Alors, au lieu de laisser les critiques guider ton estime personnelle, et si tu décidais de reprendre le dessus ? De prendre du recul, d’écouter uniquement ce qui est utile et de laisser le reste de côté ?

Se traiter en première classe, c’est faire ce choix-là. C’est décider que ta valeur ne dépend pas des jugements extérieurs.

Et pour t’aider à poser un regard plus apaisé sur toi-même et sur les critiques que tu reçois, je t’invite à commencer un journal d’introspection ici. Parce qu’analyser tes émotions, comprendre leurs déclencheurs et ajuster ta réaction face aux critiques, c’est un vrai pas vers plus de sérénité.

➡ Prête à prendre du recul sur tes émotions ? Découvre le journal d’introspection ici.

Et toi, quelle critique récente t’a particulièrement marquée ? Comment as-tu réagi ? Dis-moi en commentaire, je suis intéressée de lire ton expérience !