Un jour, tu t’entends dire à ton enfant : « Arrête de pleurer, c’est pas si grave ! »… et là, choc.
Tu te rends compte que c’est exactement ce que tes parents te disaient. Pourtant, tu t’étais promise de ne jamais reproduire certaines choses. Pourquoi, malgré tes bonnes intentions, est-ce si difficile de faire autrement ?
Ce phénomène, connu sous le nom de « répétition transgénérationnelle », peut impacter la relation avec tes enfants et leur estime de soi. Sans prise de conscience, tu risques de perpétuer des schémas éducatifs qui ne te conviennent pas, et qui peuvent même freiner leur épanouissement.
Heureusement, rien n’est figé. Comprendre pourquoi tu réagis ainsi et apprendre à modifier ces automatismes peut transformer non seulement ta relation avec tes enfants, mais aussi ton propre bien-être. Il est temps de briser le cycle et d’adopter une parentalité plus consciente et bienveillante.
Dans cet article, on va voir pourquoi tu reproduis inconsciemment ton passé, comment identifier ces schémas et surtout, quelles actions concrètes mettre en place pour ne plus les subir. Prête à prendre du recul et à avancer ?
On y va !

1. Est-ce que tu fais « copier-coller » de ton passé sur tes enfants ?
Tu t’es déjà surprise à dire une phrase que tu avais jurée de ne jamais répéter ? Ou à réagir d’une manière qui te rappelle un peu trop tes propres parents ? Si oui, bienvenue au club des « je ne voulais pas faire pareil et pourtant… ».
C’est humain. Notre passé nous façonne, et sans travail conscient, on risque de le rejouer en mode « automatique » avec nos enfants. Mais pas de panique : ce n’est ni une fatalité ni une condamnation à perpétuité.
2. Pourquoi on répète (malgré nous) le passé ?
1. Notre cerveau aime trop les raccourcis (et les habitudes)
Imagine ton cerveau comme un ordinateur. Il enregistre les modèles relationnels depuis l’enfance et les range soigneusement dans un dossier intitulé « Fonctionnement parental ».
Quand tu deviens maman, hop ! Il ouvre le dossier et applique ce qu’il y trouve. Et si tu n’as jamais mis à jour les fichiers… tu appliques la version ancienne, parfois obsolète ou douloureuse.
2. L’inconscient prend le volant
Parfois, on se dit « je ne veux surtout pas faire comme mes parents » et… on fait exactement pareil. Pourquoi ? Parce que l’inconscient est comme un GPS mal configuré : il nous fait prendre les mêmes routes, sauf si on le reprogramme….
3. Le poids des émotions non résolues
Certaines blessures de l’enfance restent en nous, prêtes à se réveiller dès que notre enfant nous met face à une situation similaire.
On a reçu peu d’attention ? On risque d’être hyper-contrôlante.
On a été rabaissée ? On peut craindre l’échec scolaire de notre enfant comme une menace personnelle.

3. Comment briser le cercle vicieux ?
1. Prendre conscience des répétitions
Première étape : observer tes propres réactions. Quand une situation avec ton enfant t’agace ou te bouleverse, demande-toi :
– Est-ce que cette situation me rappelle quelque chose de mon enfance ?
– Quelle est l’émotion sous-jacente que je ressens ?
– Est-ce que je suis en train de réagir à mon enfant, un souvenir ou à une croyance limitante…

2. Identifier les croyances limitantes
Voyons ensemble un exemple concret, si tu penses que « la réussite scolaire détermine toute la vie », tu risques de mettre une pression monstre à ton enfant pour ses notes. Mais qui t’a mis cette idée dans la tête ? Est-ce vraiment une vérité absolue ou un “principe” qui t’a été transmis par la société, tes parents ou ton entourage social…
Mais tu sais quoi? : une disquette, ça se déprogramme !
3. Reprogrammer ses réactions (oui, c’est possible !)
Dès que tu te surprends à réagir en mode « automatique », mets-toi en pause :
1. Respire.
2. Reformule ce que tu allais dire, en plus doux et plus conscient.
3. Imagine que ton enfant est un petit toi. Que lui dirais-tu avec amour et bienveillance ?
Petit à petit, ton cerveau peut réapprendre de nouveaux schémas.

4. Transformer l’héritage en force
1. Accepter que tu es humaine (et que c’est OK)
Spoiler alert : aucun parent n’est parfait. Et heureusement ! Nos enfants n’ont pas besoin de perfection, mais d’authenticité. Jouer la perfection devant eux peut leur donner l’impression qu’ils doivent eux aussi être parfaits, ce qui alimente un stress et une peur de l’échec. Cela peut aussi les empêcher d’apprendre à gérer leurs propres erreurs, car ils n’auront jamais vu d’adulte normaliser l’imperfection. En assumant tes failles avec humilité, tu leur offres un modèle sain basé sur l’apprentissage et l’adaptabilité.
Alors que quand tu es authentique, tu montres à ton enfant qu’il a le droit d’être lui-même, d’échouer, d’apprendre et de s’améliorer sans pression. Il comprend que la valeur d’une personne ne repose pas sur une image de perfection, mais sur sa capacité à évoluer avec bienveillance et résilience. Cela renforce et l’aide à développer une relation plus saine avec ses propres erreurs et émotions.
2. Se traiter en première classe
L’empathie est une compétence qui se construit avant tout par l’exemple. Si ton enfant te voit constamment te critiquer, ignorer tes émotions ou te forcer à dépasser tes limites sans te ménager, il risque d’adopter la même attitude envers lui-même et les autres.
À l’inverse, en te traitant avec indulgence dans les moments difficiles, tu lui enseignes qu’il est normal d’accueillir ses émotions avec bienveillance et de faire preuve de compréhension envers soi-même et les autres. Un enfant qui grandit dans un environnement où l’on valorise l’auto-empathie apprend naturellement à être plus compatissant envers autrui, sans tomber dans l’auto-exigence excessive ou le jugement constant.

3. Demander de l’aide (sans honte ni culpabilité)
Demander de l’aide ne signifie pas que tu es une mauvaise mère, mais que tu es une mère qui veut grandir et offrir le meilleur à ses enfants.
Beaucoup pensent qu’elles devraient tout gérer seules, mais l’éducation n’a jamais été un parcours solitaire. Chercher du soutien, que ce soit via des lectures, des formations, du coaching ou une thérapie, c’est avant tout un acte de responsabilité et d’humilité et non de faiblesse. Personne n’est censé tout savoir ou tout maîtriser dès le départ. Se donner les moyens d’évoluer, c’est montrer à son enfant qu’il a aussi le droit d’apprendre et de progresser tout au long de sa vie.
Conclusion : Tu peux écrire une nouvelle histoire
Reproduire ton passé sur tes enfants n’est ni une fatalité ni une condamnation. C’est un appel à la prise de conscience et au changement. En mettant de la lumière sur tes automatismes, en questionnant tes croyances et en t’accordant la bienveillance que tu mérites, tu peux transformer ton héritage en force.
Souviens-toi que chaque petit effort compte : une réaction plus tempérée, une émotion questionnée, une blessure soignée, une pause avant de répondre, une remise en question constructive. Ce sont ces ajustements progressifs qui créent un impact durable. Ton enfant n’a pas besoin d’une mère parfaite, mais d’une mère qui apprend, évolue et grandit avec lui.
Et maintenant ?
As-tu déjà remarqué un schéma du passé que tu reproduis avec tes enfants ?
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Et pour aller plus loin, écoute l’épisode de podcast ci dessous avec Nora de Plaisir d’Apprendre ci-dessous, qui a inspiré cet article.
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